L’assainissement des eaux usées est une des étapes du cycle domestique de l’eau.
En quoi consiste l’assainissement des eaux usées ?
C’est un processus crucial qui doit être réalisé avant le rejet des eaux usées dans le milieu naturel.
Durant le cycle de l’eau, cette dernière est d’abord collectée à l’état brut. Ensuite, elle doit passer par plusieurs et divers traitements pour qu’elle devienne potable. Puis, elle est distribuée dans les habitats pour consommation. Enfin, les eaux utilisées (eaux usées) sont traitées par le biais d’un réseau d’assainissement pour être rejetées dans le milieu naturel. C’est cette dernière étape du cycle de l’eau qui nous intéresse dans cet article.
Par ailleurs, sous un angle sanitaire ou éco-responsable, l’assainissement est une nécessité absolue à laquelle on ne peut pas échapper. Le cadre réglementaire se trouve, en effet et en plus, de plus en plus strict !
L’assainissement est un procédé (un ensemble de techniques) qui permet l’évacuation et l’épuration des eaux usées et pluviales en utilisant des dispositifs qui répondent aux exigences de l’environnement et de la santé publique. Au cours des 20 dernières années, l’assainissement a pris une grande importance. Aujourd’hui, il s’ancre dans la politique de développement de la protection de l’environnement. Géré par les autorités communautaires, sa principale visée est d’arriver au bon état écologique des masses d’eau.
En France, il s’agit de l’objectif de plusieurs textes de loi comme :
Par ailleurs, l’assainissement des eaux usées est encadré dans le code général des collectivités territoriales et dans le code de la santé publique.
D’autre part, la fonction de l’assainissement est de collecter les eaux usées, et ensuite de les purifier des pollutions qu’elles contiennent avant de rejeter l’eau propre / épurée dans le milieu naturel.
79 % de la population, en France, est raccordée à un réseau d’assainissement qui conduit à une station d’épuration. On trouve également environ 13 300 stations d’épuration pour 70 millions d’Équivalent-Habitants (EH). Par ailleurs, environ 13 millions ne sont pas reliés à l’assainissement collectif vu leur lieu de vie, cependant, leurs logements doivent être raccordées à un système d’assainissement autonome.
Remarque :
Il faut distinguer entre les traitements de potabilisation permettant de transformer l’eau prélevée dans la nature en eau potable, et l’assainissement.
La croissance démographique et le développement des activités humaines (activités domestiques, industrie, agriculture, etc.) impliquent une production de rejets polluants plus importante. Ces rejets sont susceptibles de causer la dégradation de la qualité de l’eau.
Par ailleurs, les ressources en eau (rivières, lacs, nappes souterraines) sont épuisables. Si on ne nettoie pas les eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel, elles peuvent impacter l’environnement. En effet, ce dernier ne serait plus capable de nous donner suffisamment d’eau. C’est pour ces raisons que l’assainissement des eaux usées est essentiel afin de préserver les ressources naturelles.
On trouve 3 types d’eaux usées, catégorisées selon leur usage :
Les eaux usées domestiques comprennent :
Les eaux usées domestiques sont chargées de plusieurs et différents agents polluants qui sont susceptibles de devenir pathogènes. En effet, les eaux noires contiennent de l’azote, de l’ammoniac, du phosphore et des germes fécaux. Quant aux eaux grises, elles contiennent des métaux lourds comme le cadmium, l’arsenic, le plomb, le mercure…
Comme leur nom l’indique, ces eaux proviennent des ateliers de fabrication, des usines et des structures agricoles. Elles contiennent des solvants, des produits toxiques, des métaux lourds, des hydrocarbures, des micropolluants organiques…
Au contact de l’air et/ou au cours du ruissellement, elles se chargent d’impuretés (pesticides, fumées industrielles, métaux lourds, huiles de vidange, carburants…). Cela risque d’engendrer la dégradation des ressources d’eau naturelles.
Dans plusieurs cas, les eaux usées domestiques et les eaux pluviales sont mêlées (ou les eaux pluviales et les eaux industrielles).
Pour récapituler, l’assainissement comprend :
On trouve, par ailleurs, 2 principaux types d’assainissement : l’assainissement collectif et l’assainissement non collectif, appelé également assainissement individuel ou autonome.
Dans les zones urbaines, soit dans les régions où les habitats sont denses et proches l’un de l’autre, les eaux usées sont collectées, acheminées et traitées par le service public d’assainissement. Après la collecte des eaux, un réseau de canalisations permet de les transporter vers une station d’épuration. Cette dernière se charge de la dépollution.
Dans les zones rurales, soit dans les régions où les logements sont dispersés et ne sont pas raccordés au réseau public, l’assainissement se fait de manière individuelle. Les territoires concernés sont, dans ce cas, dotés d’un dispositif autonome de prétraitement et d’un système de traitement. Ce dernier utilise pour cela les pouvoirs épurateurs des sols.
Le prétraitement permet de décharger les eaux usées des éléments pouvant représenter une contrainte dans les étapes suivantes du traitement. Cela réunit 3 opérations :
Le traitement « par boues activées » est le plus utilisé. Il utilise les boues provenant du pré-traitement. Par ailleurs, ces boues contiennent des bactéries qui sont employées dans le traitement.
Remarque :
Une station de traitement d’épuration ne peut pas produire d’eau potable. Elle effet, elle elle peut encore comprendre des résidus microbiens et des agents polluants.
On souligne également qu’on peut avoir recours à d’autres traitements surtout dans les plus petites collectivités. On cite, à titre illustratif : lagunage, phyto-épuration (roselières).
La commune est tenue à délimiter les zones d’assainissement collectif et autonome. On souligne par ailleurs que le recours à l’assainissement collectif doit être favorisé.
Cependant, parfois, la commune n’a pas le choix et le réseau collectif s’impose. Cela dépend principalement de la densité de population. Ainsi, les communes comptant au moins 2.000 habitants et qui ont une densité de population et d’activités économiques suffisante sont concernées.
En dehors de ces conditions, et selon les contraintes techniques, les communes peuvent choisir entre l’assainissement collectif ou non collectif.
La délimitation des zones doit se faire à l’issue d’une enquête publique. Ensuite, le zonage doit être approuvé par la commune ou le syndicat intercommunal. Enfin, on peut le joindre au Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Les communes gèrent les services de l’eau. On trouve divers modes de gestion des eaux usées :
Depuis la loi de 1992 sur l’eau, les communes sont aussi responsables de l’assainissement autonome. Ainsi, elles doivent mettre en place un Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC). Le rôle du SPANC est surtout de contrôler les installations d’assainissement afin d’éviter les risques sanitaires.
Pour résumer, il y a deux systèmes d’assainissement des eaux usées. Ces dernières sont en fait évacuées en fonction de deux modalités :
Aujourd’hui, on traite généralement les eaux pluviales séparément et doivent passer, au préalable, par un système autonome de drainage et d’épandage. Elles peuvent également bénéficier d’un dispositif de collecte public des eaux pluviales et de ruissellement.
De plus, toute construction doit généralement répondre aux normes et aux règles d’assainissement fixées par la commune.
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