Colmatage de drain, Épandage saturé, filtre à sable ou filtre compact bouché ? Voici ce qu’il faut savoir…
Comment éviter les problèmes de colmatage ?
L’entretien du dispositif demeure la principale solution pour prévenir cette sorte de problématiques.
Nous soulignons les raisons pouvant expliquer le colmatage en assainissement au sens large. En effet, certes les causes sont différentes et nombreuses, cependant, les systèmes d’assainissement non collectif ayant évolués sur ces dernières années ne sont pas à l’abri d’un éventuel colmatage, accentué si on ne fait pas régulièrement l’entretien.
En assainissement individuel, le colmatage des filières traditionnelles s’explique surtout par un défaut d’entretien, mais aussi par son fonctionnement intrinsèque. De plus, le colmatage dépend des filières installées. Ces dernières sont relativement adaptées pour pouvoir régler ce dysfonctionnement.
Par ailleurs, soulignons que le colmatage n’intervient pas habituellement dans les premières années après l’installation de l’assainissement. Son élimination peut s’avérer, en outre, coûteuse.
Ainsi, l’entretien de votre système d’assainissement et des médias filtrants utilisés est primordial pour garantir un bon fonctionnement dans la durée.
Les filières d’assainissement traditionnelles sont les plus concernées par le colmatage. En effet, plusieurs études montrent qu’elles ont cet inconvénient qui peut avoir lieu, généralement, dans une dizaine d’années.
Toutefois, les filtres compacts sont aussi concernés par les problèmes de colmatage, notamment, si les médias filtrants sont végétaux et minéraux et si on ne prévoit pas un dispositif de nettoyage dès la conception du produit. Pour les filtres compacts, anticiper un éventuel colmatage est une prévention.
Les massifs filtrants présentent moins de possibilité de colmatage vu l’action des roseaux. En effet, le travail des tiges permet une percolation de l’extérieur vers l’intérieur. En outre, les racines contribuent à l’apport d’oligo-éléments et aident aux transferts gazeux. Cela permet d’assurer un bon développement des micro-organismes.
Un assainissement autonome, appelé aussi assainissement non collectif (ANC), renvoie aux installations de traitement des eaux usées domestiques individuelles. Ces systèmes concernent principalement les habitations ne pouvant pas être raccordées à un réseau de collecte des eaux usées public. Ainsi, les propriétaires doivent traiter eux-mêmes les eaux usées de leurs constructions avant de les rejeter dans la nature.
Par ailleurs, les eaux usées traitées se composent des eaux vannes (notamment, les eaux des toilettes) ainsi que des eaux grises (les eaux provenant des lavabos, de la douche, de la cuisine, du lave-linge…). Les systèmes d’assainissement doivent être en mesure de permettre le traitement commun de ces eaux usées.
Nous pouvons dire alors que l’assainissement autonome vise à prévenir de nombreux types de risques sanitaires et environnementaux, y compris le colmatage.
Nous pouvons schématiser un dispositif d’assainissement non collectif en 3 parties : la collecte, le prétraitement (traitement primaire) et le traitement (traitement secondaire).
Après la collecte, le prétraitement des eaux usées domestiques permet la décantation des matières qui s’y trouvent en suspension, la rétention des matières flottantes et de réaliser la première étape de dégradation.
Par la suite, ces eaux sont acheminées vers le traitement. La dégradation biochimique des eaux (activité microbiologique) permet d’éliminer la pollution, et ce, grâce au passage dans un réacteur constitué par un sol reconstitué, un sol naturel (fosse et épandage) ou dans un massif filtrant (filtre compact).
Les phases de prétraitement et de traitement peuvent être réunies dans un unique dispositif plus compact : la microstation ou le filtre compact.
Comme vous l’avez compris, le système d’assainissement est également susceptible de colmater. En fait, depuis l’étape de la collecte à l‘étape de traitement, nous avons affaire à des éléments transportés et traités. Si ces derniers ne sont pas piégés au bon moment, au bon endroit et traités convenablement, ils vont finir par s’accumuler. C’est cela qui peut causer un colmatage.
Selon les études réalisées jusqu’à aujourd’hui, on estime que 42% des problèmes de colmatage sont dus à un manque d’entretien. La période de dégradation arrive généralement à partir de 11 et 12 ans.
Par ailleurs, le colmatage du filtre à sable dépend de la qualité des eaux usées domestiques qui sont traitées en sortie.
Un système colmaté est généralement difficile à traiter en mode curatif. Nous excluons évidemment les canalisations des installations que nous pouvons déboucher par un vidangeur. Nous parlons surtout des dispositifs de traitement secondaires sans les filières traditionnelles (filtres à sable, épandages) ainsi que de certains filtres compacts.
L’épandage souterrain dans le sol en place se compose de tuyaux d’épandage rigides. Ce sont des canalisations qui se présentent avec des perforations orientées vers le bas qui peuvent être disposés dans des tranchées ou, en cas de terre trop meuble, dans un lit. Ces derniers présentent une faible profondeur et se trouvent remplis de graviers.
Quant au filtre à sable, il présente un massif de sable siliceux lavé. Ce dernier remplace le sol naturel. Par ailleurs, des tuyaux d’épandage rigides (ce sont des canalisations avec des perforations orientées vers le bas) sont fixés dans une couche de graviers. Cette couche permet de recouvrir le sable répartissant et l’effluent se trouvant sur le massif. Par conséquent, les eaux usées domestiques sont traitées grâce aux microorganismes qui sont fixés aux grains de sable.
Si l’épandage ou le filtre à sable est colmaté, c’est généralement ce dispositif souterrain qui est à l’origine de la problématique. Afin de la résoudre, il faut creuser le terrain où se situe le dispositif et retirer les parties colmatées (sables ou terre). Cela nécessite l’intervention d’un terrassier / TP (entreprise d’assainissement). Enfin, une fois ce travail réalisé, il faut mettre en place un nouveau traitement secondaire.
L’enjeu est différent au niveau des filtres compacts. En effet, le matériau filtrant (écorces de pin, coco, noisettes, zéolite, laine de roche) se trouve à l’intérieur d’une cuve. Il faut alors vérifier si les dispositifs prévoient si on peut facilement extraire ces médias filtrants afin de les nettoyer ou les remplacer. Par exemple, il faut prévoir environ 5 heures de main d’œuvre dans le but de changer des sacs dans un filtre compact et un média laine de roche
Le colmatage présente en effet plusieurs enjeux et conséquences, et ce, sur plusieurs niveaux :
Si le niveau des boues dans la fosse septique toutes eaux arrive à 50% de sa hauteur, il faut procéder à la vidange des boues et flottants.
Par ailleurs, il faut vérifier ce niveau au moins une fois tous les ans. De plus, si la fosse septique relargue des boues, le filtre à sable ou les tranchées d’épandage sont susceptibles de devenir rapidement colmatés.
D’autre part, si la flore de la fosse se détruit à cause des antibiotiques ou à cause d’une forte dose de produits d’entretien et de lavage, il faut prévoir le réensemencement par des bactéries adaptées.
Si votre installation est équipée d’un bac à graisses, il faut penser à le nettoyer tous les 3 à 4 mois. Certaines bactéries adaptées permettent aussi d’avoir un bac qui ne s’encroute pas.
Le préfiltre dans la fosse empêche les matières non décantées de rejoindre le filtre ou les tranchées d’infiltration. Il faut le nettoyer régulièrement. Attention, toutefois, lorsque vous l’enlevez, à ce qu’aucun élément flottant ne s’échappe vers le traitement, afin d’éviter un éventuel colmatage irrémédiable.
Vous pouvez profiter des vidanges de la fosse septique toutes eaux afin de bien nettoyer ce filtre et changer ses médias.
La boîte de répartition permet l’égale répartition des effluents entre les tranchées, les canalisations d’épandage ou filtre. Vous devez également vérifier régulièrement ce dispositif, au moins une fois par an.
Le regard de bouclage doit être sec. Votre professionnel expert en assainissement est en mesure d’intervenir pour enlever les éventuels résidus.
Notez bien !
Si vous n’avez pas le temps et le matériel pour contrôler en entretenir votre installation d’assainissement individuel, nous vous conseillons de faire appel à un professionnel pour qu’il réalise lui-même les inspections appropriées. Ce dernier est en mesure de vous alerter ou de vous conseiller que vous soyez propriétaire ou locataire.
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