Les eaux usées (eaux polluées) contiennent plusieurs éléments qui ne les rendent pas propices à la consommation. Ainsi, leur traitement est nécessaire pour les rendre de nouveau propres (à ne pas confondre avec eau potable). Généralement, elles sont évacuées à travers les égouts et doivent passer à travers une station ou un centre de traitement.
Afin d’approfondir vos connaissances en termes d’eaux usées, vous pouvez consulter la suite de cet article…
Les eaux usées sont caractérisées selon leur composition physique, biologique et chimique.
En fonction du niveau de polluants et selon les réglementations locales en vigueur, on peut utiliser un traitement physique, biologique et/ou chimique. On combine généralement les trois traitements pour une meilleure qualité d’eau.
Vu la diversité des matières polluantes, les caractéristiques des eaux usées ne sont pas souvent prises en considération pour chaque substance. Ainsi, on réunit les matières qui ont des effets de pollution qui se ressemblent en classes de caractéristiques ou de polluants.
Les eaux usées comprennent divers produits chimiques ayant différentes formes :
Les eaux usées domestiques proviennent, comme son nom l’indique, des usages domestiques de l’eau. Elles sont généralement porteuses de pollution organique :
La pollution quotidienne des eaux usées par personne utilisant entre 150 et 200 litres d’eau par jour :
Les eaux usées industrielles se diffèrent des eaux usées domestiques. En effet, leurs caractéristiques ne sont pas les mêmes d’une industrie à l’autre.
Outre les matières organiques, phosphorées ou azotées, les eaux industrielles peuvent contenir des produits toxiques, des métaux lourds, des solvants, des hydrocarbures, des micropolluants organiques…
Certaines eaux industrielles font l’objet d’un prétraitement avant qu’on les évacue dans les réseaux de collecte.
Par ailleurs, elles ne sont mêlées aux eaux domestiques que lorsqu’elles sont exemptes de toute sorte de risque pour le fonctionnement des usines de dépollution ainsi que pour les réseaux de collecte.
Les eaux de pluie contiennent des pollutions et peuvent même représenter une menace de dégradations considérables des cours d’eau, surtout lors des périodes orageuses.
Elles contiennent en effet :
Lorsque le système d’assainissement utilisé est « unitaire », les eaux pluviales peuvent être mêlées aux eaux domestiques.
Si les précipitations sont très fortes, la préservation des installations de dépollution est susceptible de conduire à un déversement de ce mélange dans le milieu naturel.
Par ailleurs, dans les milieux urbains, les surfaces rendent les sols imperméables ce qui représente un risque de pollution mais aussi d’inondation.
D’autre part, les eaux pluviales peuvent être collectées séparément des eaux domestiques (réseau séparatif).
Les eaux usées provenant des habitations doivent être épurées avant qu’on les rejette dans les milieux aquatiques sans risques de pollution. Cela se fait :
Les activités agricoles et industrielles génèrent évidemment des eaux usées : l’eau qu’on utilise dans les procédés de fabrication, de lavage des ateliers, de rinçage de produits manufacturés, de lavage des bâtiments d’élevage…
L’épuration de ces eaux relève généralement et le plus souvent de la responsabilité de l’exploitant agricole ou industriel. Ce dernier doit être équipé du matériel adapté. Toutefois, il peut signer un contrat avec une station d’épuration proche.
Si les eaux se trouvent tellement polluées qu’elles ne permettent pas l’épuration, on doit les éliminer comme déchets dangereux et les envoyer en centre de traitement spécialisé.
Les eaux usées des habitations sont collectées par un réseau tout-à-l’égout. Par la suite, elles seront acheminées jusqu’à une station d’épuration pour l’épuration. Cependant, dans le cas où les logements sont dispersés sur le territoire, on épure les eaux usées directement sur place au travers l’assainissement non collectif, appelé aussi, assainissement autonome.
Un zonage d’assainissement (consultable en mairie) est disponible pour chaque commune et permet de déterminer les milieux où on peut se raccorder à tout-à-l’égout et les zones qui relèvent de l’assainissement non collectif.
Vous êtes à la recherche d’une entreprise d’assainissement ? Faites appel à Bel Assainissement Service !
L’assainissement permet de rejeter une eau suffisamment dépolluée dans le milieu naturel afin de préserver l’environnement. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’on peut la consommer directement.
La première étape en station de traitement collectif est d’enlever les matières en suspension ainsi que les graisses. Pour cela, on utilise différents systèmes, particulièrement, le dégrillage (la filtration sur grille) et la décantation (prétraitement – traitement primaire).
La deuxième étape est le traitement secondaire. L’objectif est l’élimination des substances qui sont dissoutes dans l’eau. Pour ce faire, on utilise les principes de l’épuration naturelle pour les optimiser. En effet, l’eau passe à travers un filtre biologique. Ce dernier contient plusieurs micro-organismes qui vivent sur un support adapté (à titre illustratif, du sable). En outre, on peut utiliser d’autres techniques physico-chimiques comme l’ajout de réactif afin d’oxyder les substances dissoutes.
Souvent, on rejette les eaux épurées dans le milieu naturel après l’étape de traitement secondaire. Néanmoins, on peut avoir recours à un traitement tertiaire afin d’éliminer les substances phosphorées ou azotées résiduelles. De plus, une autre étape de désinfection est nécessaire si le rejet est prévu dans un milieu qu’on utilise pour la baignade.
D’autre part, les systèmes d’assainissement non collectif s’appuient sur le même principe : la sédimentation des particules les plus grosses et par la suite digestion par un filtre biologique. Cependant, souvent, on ne rejette pas l’eau épurée dans les eaux de surface. On les infiltre dans le sol. Ainsi, l’autoépuration du sol permet l’élimination des substances résiduelles.
Les systèmes de traitement utilisés dans les stations de traitement engendrent la formation de boues qui se composent de résidus de matières organiques. Celles-ci sont susceptibles d’abriter plusieurs autres substances qui ont été initialement contenues dans les eaux usées. Ces boues doivent être alors collectées et déshydratées. En outre, en fonction de leur composition, on peut les réutiliser.
Ainsi, certaines seront épandues de manière directe sur les parcelles pour servir de fertilisants. D’autres permettront d’élaborer du compost, en les mêlant avec des déchets verts ou de la paille. Enfin, certaines boues seront mises en décharge ou incinérées.
Afin d’assurer la protection des milieux et de protéger l’environnement, des normes permettent d’encadrer les rejets d’eau propre.
Ces normes découlent principalement de la directive européenne 91/271/CEE. Cette dernière encadre le traitement des eaux résiduaires urbaines (DERU) :
Le traitement des eaux usées dans le cas de l’assainissement collectif est régi par deux lois : la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006 (appelée loi LEMA) et la loi Grenelle :
Leave A Comment