Les dispositifs d’assainissement sont aujourd’hui multiples et leur choix dépend de plusieurs facteurs.
Quels sont les dispositifs d’assainissement disponibles ?`
On trouve l’assainissement collectif et plusieurs types de dispositifs d’assainissement individuel. Une entreprise d’assainissement est en mesure de vous aider dans votre choix.
Au XIXe siècle, l’assainissement était désigné d’« écologique », basé sur la préservation et la valorisation des milieux aquatiques. En effet, l’assainissement écologique renvoyait à la restitution des principes fertilisants des eaux et leur retour dans le milieu naturel (les rivières), une fois elles sont propres. Aujourd’hui, vu que les villes se sont agrandies, ce concept a perdu son sens.
Pour des raisons écologiques, sanitaires et réglementaires, le traitement des eaux usées représente une nécessité. En fait, les effluents, lorsqu’ils ne sont pas traités, peuvent engendrer la dégradation des écosystèmes aquatiques et également causer des maladies graves.
Les eaux usées sont principalement épurées par le biais d’un système de collecte et de traitement commun qui est dédié à un grand nombre d’usagers. Ainsi, les effluents domestiques sont conduits vers une station d’épuration afin de les traiter et les restituer dans le milieu naturel (les rivières ou le sol). Il s’agit de l’assainissement collectif, appelé également tout-à-l’égout.
Toutefois, certains logements ne sont pas encore raccordés à ce système et rejettent leurs eaux directement dans le milieu naturel. La loi les oblige alors à installer un système individuel pour épurer leurs eaux usées domestiques. Dans ce cas, il s’agit d’assainissement non collectif (ANC).
L’assainissement collectif
Le système d’assainissement collectif est géré et contrôlé par la commune. Il peut être :
On trouve deux grandes catégories de systèmes d’assainissement autonome : les filières traditionnelles et les filières agréées. Le choix du type doit prendre en considération certains critères comme le logement, sa superficie, le nombre d’occupants et le nombre d’installations sanitaires, mais aussi l’inclinaison du terrain et la nature du sol.
La fosse toutes-eaux suivie d’un épandage (tranchées d’épandage, filtre à sable…), qui a succédé à la « fosse septique », est la plus connue. Les bactéries qui se trouvent naturellement dans les eaux usées sont en mesure de digérer les éléments polluants.
La décantation permet, en effet, de séparer les déchets des eaux. Les produits ménagers, ayant un poids inférieur à celui de l’eau, vont s’accumuler à la surface pour former une légère écume. Les boues, qui sont plus lourdes, vont s’amasser au fond de la cuve. La partie liquide entre ces deux couches sera récupérée et filtrée. Ensuite, un média filtrant permettra l’épuration de l’eau. Par ailleurs, nous soulignons trois principaux types d’installations qui permettent le traitement des eaux par épandage : les surfaces d’épandage, les filtres à sable et le tertre d’infiltration.
Les filières traditionnelles requièrent, cependant, un coût d’installation et d’entretien assez élevé. En ajout, leur emprise au sol peut atteindre une centaine de mètres carrés et il faut penser à recycler le sable au bout de 10 à 20 ans.
Le ministère de la Santé et de l’Environnement a agréé, depuis l’arrêté du 7 septembre 2009, de nombreux dispositifs d’assainissement individuel. Ces derniers se trouvent plus compacts et performants que les systèmes traditionnels. Ils répondent également mieux aux normes en vigueur.
Le filtre compact fonctionne presque de la même manière que l’assainissement traditionnel. Ainsi, il traite les eaux usées à travers une double épuration : physique et bactérienne. Son meilleur avantage est qu’il ne prend pas beaucoup de place. En effet, il faut compter une emprise au sol de seulement 10 m².
Le prétraitement se fait dans une fosse toutes-eaux classique. Ce dispositif est aussi équipé d’une deuxième cuve (massif filtrant). Cette dernière contient un média filtrant (zéolithe, fibre de coco, laine de roche, coquilles de noisette…) qui assure l’épuration des eaux usées.
Il est disponible à partir de 7 000 jusqu’à 12 000 €. Ce coût comprend très souvent celui de la livraison et de l’installation. Par ailleurs, la différence de prix dépend de plusieurs paramètres :
La micro-station d’épuration est l’un des dispositifs agréés le plus utilisés. Elle s’inspire, dans son fonctionnement, des stations municipales, mais à petite échelle. Avec son format compact, elle peut s’adapter à un <strong>logement, à un groupe d’habitations, à un camping ou à un lotissement. Les bactéries qui se trouvent dans la station permettent de traiter les eaux usées.
Il faut distinguer entre 3 technologies différentes :
Le prix d’une micro station dépend du nombre d’occupants de la maison. Par exemple, pour une maison de 2 à 5 personnes, elle est accessible à partir de 6000 €. Par contre, pour une maison de plus de 10 occupants, elle est accessible à partir de 10 000 €.
D’autres paramètres sont, aussi, à prendre en compte :
Cependant, vu que la micro station ne supporte pas les variations d’occupation, la loi interdit son installation dans une résidence secondaire. Ainsi, vous pouvez mettre en place, comme alternative, un filtre compact ou planté.
Ces systèmes présentent un côté écolo intéressant, mais exigent un entretien un peu contraignant.
Les filtres plantés traitent l’eau par des plantes macrophytes (massettes, joncs, iris, roseaux…) plantées dans des bassins avec un substrat minéral (gravier, sable…). Ces plantes, en développant un réseau de racines, permettent d’apporter de l’oxygène aux bactéries. Ces dernières ont pour rôle de dégrader la matière organique qui sera par la suite assimilée par les plantes. Le système de racines permet, par ailleurs, d’éviter le colmatage du filtre planté.
Le filtre planté convient aux résidences individuelles et aussi aux établissements collectifs. Son emprise au sol et son coût dépendent de son utilisation.
Par exemple, il faut une surface de 4 à 5 m2 de filtre pour un logement de quatre occupants ayant un mode de vie écologique. Le coût d’installation peut, dans ce cas, varier entre 2 700 et 3 700 €.
Remarque :
La loi Grenelle II impose, depuis le 1er janvier 2011, un diagnostic du système d’assainissement lors de la vente d’un logement qui n’est pas raccordé à l’assainissement collectif.
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