Le traitement des eaux est un procédé qui permet de rendre les eaux usées conformes aux différents articles de lois et arrêtés préfectoraux.
Que faire des eaux une fois utilisées ?
Vous allez trouver toutes les réponses dans cet article !
Les eaux usées proviennent de l’activité humaine : utilisation domestique, production industrielle ou agricole. Il y a aussi un autre type d’eau qu’il faut traiter avant rejet dans le milieu naturel : les eaux pluviales.
Bel Assainissement Service, votre entreprise d’assainissement, vous fournit les éléments clés afin de mieux comprendre le système d’épuration et les différents enjeux pour la station ainsi que pour le milieu naturel.
Sommaire
L’assainissement et le traitement des eaux usées vise à :
Les eaux usées renvoient aux eaux souillées par l’usage. Celles qui proviennent de :
Les eaux domestiques comprennent plusieurs matières. Par ailleurs, les eaux vannes transitent une grande quantité de matières organiques ainsi que des micro-organismes. Ces derniers se trouvent très pathogènes. En outre, les eaux grises comprennent des graisses, des matières organiques et différents types de détergents comme le savon et les produits d’entretien. De plus, les eaux usées peuvent contenir des déchets, par exemple, les lingettes qu’on jette dans les toilettes, ainsi que des substances dissoutes comme les résidus de médicaments.
Ainsi, il ne faut pas jeter les eaux usées domestiques directement dans le milieu naturel afin de ne pas causer une pollution. L’épuration avant leur rejet sera alors nécessaire afin de réduire les quantités de polluants.
L’eau propre (soit l’eau après épuration) peut donc être rejetée dans le milieu naturel sans risquer de l’impacter.
Les activités agricoles et industrielles génèrent des eaux usées. On peut citer, à titre illustratif, l’eau qu’on utilise dans les procédés de fabrication, l’eau de lavage des ateliers, l’eau de rinçage de produits manufacturés, l’eau utilisée dans le lavage des bâtiments d’élevage…
L’épuration de ces eaux relève de la responsabilité de l’exploitant agricole ou industriel. Ce dernier peut toutefois passer également un contrat avec une station d’épuration de la commune la plus proche.
L’assainissement des eaux usées peut être collectif ou autonome.
Dans les milieux urbains (villes et villages), les logements sont proches les uns des autres ce qui permet de mettre en place un système d’assainissement collectif. Ainsi, on collecte l’ensemble des eaux usées grâce au réseau « tout-à-l’égout ».
Ensuite, une technique permet de déplacer les eaux usées jusqu’à la station d’épuration (ou station de traitement). Toutefois, si les logements sont disséminés sur le territoire (notamment, en zones rurales), il convient mieux de traiter les eaux directement sur place. Cela se trouve en effet plus économique. Le système dédié est le système d’assainissement non collectif (appelé aussi assainissement autonome ou assainissement individuel).
Pour chaque commune, les zones relevant de l’assainissement collectif et celles relevant de l’assainissement individuel sont déterminées par un zonage d’assainissement. Ce dernier est intégré au plan local d’urbanisme (PLU) et vous pouvez le consulter en mairie.
Depuis la loi sur l’eau de 1992, toute habitation ou tout immeuble d’habitations doit être raccordé à un réseau d’assainissement.
Le choix entre le mode collectif ou non collectif est une décision à prendre, en fonction de la densité urbaine, par les maires ou bien par les présidents d’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) :
Assainissement collectif : la commune assure le service public d’assainissement, la mise en place du réseau ainsi que le contrôle du bon raccordement.
Système non collectif : le propriétaire de l’habitation assainit lui-même les eaux usées provenant de son logement, en ayant recours sa propre installation. On trouve, par ailleurs, plusieurs techniques et dispositifs d’assainissement individuel. Ainsi, il doit faire appel à une entreprise d’assainissement, mais aussi au service public d’assainissement non collectif (le SPANC). Ce dernier a pour principale mission d’assurer le contrôle du bon fonctionnement de l’installation.
On trouve deux types de réseaux de collecte :
L’évacuation des eaux usées domestiques et des eaux pluviales se fait dans les mêmes canalisations. Ces techniques sont économiques (puisqu’un seul réseau à construire et à gérer est suffisant) et simples excluant ainsi toute erreur de branchement. Toutefois, la conception des réseaux unitaires doit prendre en considération certains critères. On cite, particulièrement, le dimensionnement des ouvrages de traitements et des collecteurs ainsi que les brutales variations de débit des eaux issues de la pluie.
La collecte des eaux usées domestiques et pluviales se fait séparément, soit, dans des réseaux distincts. Les réseaux séparatifs permettent :
Ces canalisations permettent de transporter continuellement les eaux chargées de micropolluants et de microorganismes. Ainsi inévitable, elles vont s’encrasser. De plus, soulignons les risques d’érosion et de corrosion. Afin de faire face à tout cela, les canalisations doivent faire l’objet de visites et de curages périodiques.
Par ailleurs, l’entretien des ouvrages annexes englobe particulièrement l’entretien des bassins de retenue, le curage des bouches d’égout, l’entretien des déversoirs d’orage, l’entretien périodique des postes de relèvement des eaux usées et l’entretien des branchements.
Les eaux de pluie ruisselant sur les surfaces imperméables (comme les revêtements imperméables, les toitures, les parkings et les routes) ne représentent pas des eaux usées. Toutefois, historiquement, elles étaient collectées avec les réseaux d’assainissement collectif. Cependant, cette technique pose des difficultés, notamment, lors des périodes pluvieuses intenses. En effet, le mélange d’eaux usées et pluviales qui parvient à la station d’épuration peut dépasser largement ses capacités de traitement. Ainsi, on rejettera de l’eau non traitée dans le milieu naturel par des déversoirs d’orage qui sont implantés sur le réseau unitaire. Ces déversoirs fonctionnent telles des soupapes de sécurité. Cependant, lorsqu’elle est chargée en polluants, l’eau rejetée peut grandement impacter la qualité des milieux naturels récepteurs, d’où la nécessité d’un traitement avant rejet.
Ainsi, on a progressivement remplacé le système de réseau unitaire par un réseau double. Alors, les eaux pluviales, nécessitant elles aussi un traitement avant rejet, sont transmises jusqu’à des bassins permettant un stockage temporaire de l’eau. Le fond du bassin permettra de retenir la plupart des particules polluantes et des déchets, par sédimentation. Ensuite, ils sont éliminés de façon naturelle par auto-épuration. Ils peuvent également nécessiter un curage périodique de l’installation afin de retirer les boues.
Des techniciens interviennent dans le processus de traitement des eaux, de l’évacuation jusqu’à leur rejet dans le milieu naturel après épuration. Leur mission est de lutter contre la pollution. Ils peuvent être des chercheurs, des biologistes, des chimistes, des égoutiers, des conducteurs d’usine d’épuration, des électromécaniciens, des laborantins, des informaticiens, etc.
Par ailleurs, vu la complexité des systèmes de dépollution et de traitement des eaux usées dans les stations, on exige généralement un très haut niveau de compétence et d’expertise de la part du personnel. En effet, les stations d’épuration des eaux exigent plusieurs connaissances polyvalentes (en hydraulique, en électricité, en biologie, en chimie, en électricité, en mécanique, en électronique, etc.). Également, l’installation des réseaux de collecte, leur entretien et rénovation nécessitent un savoir et un savoir-faire très spécifiques ainsi qu’une excellente rigueur, notamment, en termes de sécurité.
D’autre part, les entreprises d’assainissement disposent de leurs centres de recherche et y consacrent des sommes importantes. La recherche mise également sur le développement des filières de dépollution les mieux adaptées aux spécificités de chaque système, notamment, les spécificités locales, pour améliorer continuellement l’efficacité et le rendement.
Par ailleurs, l’élimination des différentes nuisances dues au traitement des eaux représente une autre filière de recherche. En effet, l’intégration d’une usine de traitement dans le paysage, la réduction des mauvaises odeurs ainsi que la réduction du bruit contribuent également à la protection de l’environnement.
Enfin, on souligne le traitement des boues constituant un chantier important vu l’interdiction de leur mise en décharge. Cela engendre la mise en place de procédés qui permettent de les éliminer ou les valoriser.
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