Le rôle des systèmes d’assainissement est l’évacuation des eaux usées et pluviales dans le but de protéger l’environnement ainsi que de préserver les sols et les ressources en eau. On distingue entre plusieurs types d’assainissement. Les principaux sont l’assainissement collectif et l’assainissement individuel (appelé aussi autonome ou non-collectif).
Focus sur ces types de systèmes d’assainissement…
Le traitement des eaux usées représente, pour des raisons sanitaires, réglementaires et écologiques, une nécessité. A cet effet, les effluents non traités sont susceptibles d’engendrer la dégradation des différents écosystèmes aquatiques et de causer également des maladies graves.
Auparavant, mais aussi aujourd’hui, les eaux usées sont principalement épurées à travers un système de collecte et de traitement commun. Ainsi, les effluents domestiques sont transmis vers une station d’épuration pour traitement et ensuite restitution dans le sol ou dans les rivières. On parle ici d’assainissement collectif, appelé également, tout-à-l’égout.
Toutefois, en France, plusieurs sont les habitations qui ne sont pas encore raccordées à l’assainissement collectif et rejettent leurs eaux dans la nature.
Il faut alors installer un système individuel afin d’épurer leurs effluents domestiques. Ici, il s’agit d’assainissement non collectif (ANC).
L’assainissement collectif est géré par la commune. Généralement, il concerne les habitations qui se trouvent en milieu urbain. On distingue entre deux types de réseaux :
En l’absence de réseau d’assainissement public d’assainissement, chaque propriétaire doit l’installer sur une parcelle privée. Le système autonome permet de collecter et de traiter les eaux usées domestiques sur place. Cependant, sa réalisation doit se faire en prenant en considération certains critères comme la nature du sol et la taille du logement.
Il y a plusieurs types de systèmes d’assainissement ANC, que l’on peut regrouper en deux catégories : les filières traditionnelles ainsi que les filières agréées.
Parmi les plus connues, on souligne la fosse toutes-eaux suivie d’un épandage. Des bactéries sont présentes naturellement dans les eaux et sont en mesure de digérer les matières polluantes.
Cependant, ces filières ont généralement un coût d’installation et d’entretien un peu élevé. En outre, leur emprise au sol peut nécessiter une centaine de mètres carrés.
D’autre part, depuis l’arrêté de septembre 2009, le ministère de la Santé et de l’Environnement a agréé d’autres alternatives d’assainissement autonome. Ces dispositifs se trouvent nettement plus compacts et performants. Et particulièrement, ils répondent aux normes en vigueur.
Par ailleurs, en choisissant le type de votre système, il faut prendre en considération des critères comme la superficie du logement, le nombre d’installations sanitaires et d’occupants, la nature du sol, l’inclinaison du terrain…
Ce système remplace la traditionnelle fosse septique installée dans les logements modernes. Il permet de collecter les eaux usées et de les séparer des déchets grâce à la décantation. En outre, les produits ménagers avec un poids inférieur à celui de l’eau vont s’accumuler à la surface et construire une légère écume. De plus, les boues vont s’amasser au fond de la cuve. La partie liquide se trouvant entre ces deux couches sera par la suite récupérée et filtrée. Enfin, un média filtrant permettra d’épurer l’eau.
Trois principaux types d’installations peuvent permettre le traitement des eaux usées par épandage : les surfaces d’épandage, les filtres à sable et le tertre d’infiltration.
Son principe de fonctionnement est le même que celui de la filière traditionnelle. C’est-à-dire, il permet de traiter les eaux usées à travers une double épuration (épuration physique et épuration bactérienne). Son principal avantage en comparaison avec d’autres systèmes d’assainissement, est, comme son nom l’indique, qu’il est peu encombrant. Il faut, en effet, compter une emprise au sol d’environ 10 m2 contre 20 m2 pour un épandage traditionnel.
Principe de fonctionnement
Le prétraitement se fait dans une fosse toutes-eaux traditionnelle. Une deuxième cuve (massif filtrant) qui contient un média filtrant permet l’épuration. Par exemple, fibre de coco, coquilles de noisettes, zéolithe, etc.
Avantages
Prix
Le prix varie entre 7 000 et 12 000 euros y compris la livraison et la pose. Plusieurs critères entrent en jeu :
Ce dispositif, reconnu comme l’un des systèmes ANC les plus prisés, s’inspire des stations d’épuration municipales, mais à petite échelle. Grâce à son format compact, il peut s’adapter à un logement comme à un lotissement. Par ailleurs, les bactéries qui se trouvent dans la station permettent le traitement de l’eau.
Principe de fonctionnement
Dans cette catégorie, il faut souligner 3 technologies :
Avantages
Prix
Le coût des systèmes d’assainissement, notamment, de la micro-station d’épuration, dépend principalement du nombre d’habitants. Par exemple, pour une habitation de 2 à 5 occupants, il est accessible à partir de 6000 € contre 10 000 € pour une maison qui est régulièrement occupée par 10 personnes ou plus.
D’autres paramètres peuvent aussi influer sur le prix :
Toutefois, l’installation d’une micro-station d’épuration dans une résidence secondaire n’est pas possible.
Le filtre plante traite l’eau en utilisant des plantes. Les eaux usées transitent en effet par le biais des bassins avec un substrat minéral (comme le sable et le gravier…). Des végétaux macrophytes y sont implantés. On cite, par exemple, les massettes, les iris, les joncs et les roseaux. Ces plantes développent un vaste champ de racines et apportent de l’oxygène aux bactéries. Ces dernières vont dégrader la matière organique pour être par la suite assimilée par les plantes.
Avantages
Prix
Le filtre planté peut s’adapter aux résidences individuelles et aux établissements collectifs. Son prix dépend alors de son utilisation.
Par exemple, pour un logement de 4 personnes, il faut dédier une surface de 4 à 5 m2 de filtre et compter entre 2 700 et 3 700 €.
Pour cela, il vaut mieux faire appel à une entreprise d’assainissement. Cette dernière peut vous aider à choisir parmi les systèmes d’assainissement tout en déterminant et mentionnant :
Elle doit aussi vous donner une estimation du montant prévisionnel des travaux.
Le SPANC représente le service public qui doit contrôler les systèmes d’assainissement non collectif. Il doit ainsi :
Par la suite, vous devez communiquer cette étude avec une fiche de demande de validation du projet et d’autres documents au SPANC. Il va ensuite vérifier votre dossier de conception et d’implantation.
Il pourra alors valider le projet ou le refuser et vous aider à choisir un dispositif adapté à votre logement.
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