Si l’habitation n’est pas raccordée au réseau collectif, l’assainissement individuel (appelé également assainissement autonome ou non collectif / ANC) est obligatoire.
Il y a, pour les particuliers, deux types d’assainissement : l’assainissement collectif (appelé aussi tout-à-l’égout) et l’assainissement individuel. L’installation de l’un ou l’autre dépend du zonage d’assainissement que la mairie applique à la parcelle concernée.
En ce qui concerne l’Assainissement Non Collectif (ANC), qui fait l’objet de notre article, il y a de nombreux dispositifs / filières possibles. Les trois principaux systèmes sont :
La majorité des logements sont liés au réseau d’assainissement public de collecte des eaux usées. Ceux qui ne le sont pas, doivent traiter sur place leurs eaux usées, et ce, avant qu’on les rejette dans la nature.
Ainsi, ils doivent s’équiper d’un dispositif autonome / individuel de traitement des eaux usées domestiques. En effet, les installations d’ANC réalisent, par exutoire dans un cours d’eau ou par infiltration dans le sol, la collecte, le prétraitement, l’épuration ainsi que le rejet de ces eaux.
Les trois types d’installations qu’on a évoqués ci-dessus sont agréés par le Ministère de la Transition Écologique. Toutefois, on trouve les filières agréées traditionnelles et non agrées. Pour la plupart de ces derniers, on ne les utilise plus depuis un bail.
En plus de la fosse toutes eaux, un système de traitement secondaire est nécessaire, et ce, afin d’assurer le rejet des eaux dépolluées dans le sol. Souvent, ce traitement secondaire se fait par :
Avec ou sans fosse toutes eaux, on peut avoir recours à un massif filtrant planté (le lagunage) afin de dépolluer les eaux sales.
Les massifs filtrants plantés se composent d’un ou de nombreux étages de végétaux. Le rôle du végétal est d’assurer une bonne aération du massif filtrant. En outre, il possède un pouvoir décolmatant.
Par ailleurs, les eaux prétraitées (grâce à la fosse toutes eaux) sont transportées vers le massif planté. Ce dernier est organisé en casiers de divers niveaux. Une filtration mécanique des particules va alors se produire avec une dégradation biologique de la pollution grâce aux micro-organismes aérobies (soit, grâce aux bactéries). Par la suite, les eaux usées domestiques qui sont traitées et récupérées en fond de massif filtrant seront rejetées.
Cette filière d’assainissement non collectif est écologique. En fait, elle utilise des matériaux naturels et ne consomme pas d’électricité. Néanmoins, l’emprise au sol est importante : elle peut atteindre 100 m².
Comme son nom laisse entendre, cette installation permet d’assurer, dans un seul dispositif étanche, l’intégralité du cycle d’épuration (prétraitement, traitement et rejet des eaux usées).
La mini station d’épuration est en mesure d’assurer, dans trois compartiments différents :
On distingue entre deux principales familles de microstations :
Les micro-stations présentent beaucoup d’avantages. Toutefois, elles ont un inconvénient principal. En effet, ce sont des équipements d’assainissement individuel qui ne se trouvent pas propices pour les résidences secondaires. Il faut activer le cycle de traitement en permanence, dans le cas contraire, les bactéries meurent.
D’autre part, il y a des micro-stations sans électricité. Le brassage mécanique n’y est pas possible, alors, elles n’exigent pas d’apport en énergie. Ainsi, ce type de miro station se trouve moins bruyant, plus autonome et plus écologique que les autres microstations.
Par ailleurs, on pourrait parler d’hybride entre la micro-station d’épuration standard et la fosse toutes eaux. Les filtres sont préalablement traités grâce à des enzymes particulières. Ces derniers permettent aux bactéries existantes d’être assez fortes afin de pouvoir dépolluer les eaux usées.
On trouve des installations complémentaires qui représentent un renfort pour les systèmes d’assainissement individuel :
Le bac à graisse est à placer entre le logement et la fosse toutes eaux. Son rôle est la filtration des graisses des eaux grises. En outre, il permet d’éviter la formation d’un bouchon de graisse dans les canalisations.
Si vous disposez d’une fosse septique ancienne, placer un bac à graisse est obligatoire. De même si la fosse toutes eaux est à plus de 10 m du logement, ou encore si vous êtes un professionnel dans le domaine de restauration.
Appelée également pompe de relevage, la station de relevage est un équipement d’assainissement individuel qui vise à compenser la différence de niveaux entre la bouche d’évacuation (du tout à l’égout) et le réseau d’eau domestique. La bouche d’évacuation est susceptible d’empêcher l’évacuation par écoulement gravitaire.
Ainsi, ce dispositif permet de « remonter » les eaux usées domestiques. Il contient un réservoir (béton ou plastique) qui comprend, lui-même, une pompe électrique de relevage. Celle-ci fonctionne grâce à la puissance hydraulique.
La pompe se met en marche lorsque les eaux usées se trouvant dans le réservoir atteignent une certaine hauteur. Une pompe avec une granulométrie supérieure à 70 mm peut arriver à évacuer les eaux-vannes sans soucis.
Les toilettes sèches sont associées à un traitement par compostage pour le fonctionnement d’une filière de traitement des eaux usées ménagères (souvent, la phyto épuration).
Par ailleurs, dans les Toilettes à Litière Biomaîtrisée (TLB), les matières fécales et les urines tombent dans une chambre de compostage. Alors, une litière permet d’assurer l’absorption des liquides et donc le blocage des odeurs. Par la suite, il faut dépolluer les matières fécales (à cause des risques sanitaires qu’elles présentent) par lombricompostage ou par compostage à l’intérieur de la chambre de compostage.
De manière générale, les toilettes sèches ont besoin d’un équipement de ventilation forcé ou encore d’un vide sanitaire. Par ailleurs, il faut que l’aire de compostage soit dimensionnée et étanche afin de permettre suffisamment de temps de maturation-hygiénisation.
En ajout, on souligne que les toilettes sèches sont très souvent admissibles à un Éco-PTZ (hors traitement des eaux ménagères).
Le choix d’un système d’assainissement individuel doit tenir compte de :
Voici une comparaison des différents dispositifs d’assainissement individuel :
Fosse toutes eaux
Micro station d’épuration
Filtre planté (phyto épuration)
Toilettes sèches
Bac à graisse (obligatoire dans certains cas)
Si l’habitation dispose d’un équipement d’assainissement individuel, le Service public d’assainissement non collectif (SPANC) de l’EPCI ou de la commune doit en assurer le contrôle.
Ces contrôles sont généralement planifiés. Par ailleurs, si on juge votre installation comme non-conforme, des travaux à réaliser seront obligatoires. D’autre part, si vous envisagez de vendre votre bien immobilier, vous devez contacter le SPANC pour effectuer un diagnostic de conformité.
Un dispositif d’assainissement individuel fonctionne en trois étapes : le prétraitement, le traitement et l’évacuation des eaux usées.
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